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Le démoussage et désamiantage de toiture : un travail réservé aux professionnels


Dernière mise à jour le 29/03/2024 par La rédaction.

Mousse sur toiture amiantéeTout propriétaire d’une résidence individuelle ou d’un immeuble, est confronté tôt ou tard au problème de l’invasion végétale de sa toiture par des mousses. Cela est tout particulièrement vrai en ce qui concerne les toitures en matériaux poreux, telles que l’ardoise ou la terre cuite.

Le cas des toits en fibrociment est particulier, de par la présence éventuelle d’amiante.

Dans ce cas et même sans obligation légale, le recours à des professionnels du démoussage de toiture est très fortement recommandé.


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Qu’est-ce que le démoussage d’une toiture ?

A l’image de n’importe quelle surface un tant soit peu poreuse et qui ne subirait aucun frottement ou contact répété, une toiture est progressivement envahie par des végétaux de types mousses, lichens, champignons ou moisissures. La pluie voire même la neige, loin d’avoir un effet nettoyant, vont accélérer ce développement végétal.

D’autre part les matériaux utilisés pour la plupart des toitures sont par nature fragiles. Ils sont particulièrement sensibles aux chocs mécaniques autant qu’aux chocs thermiques (Karcher®).

De même l’utilisation de produits chimiques non adaptés, tels que le chlore ou la javel, peut leurs être fatale. Ce dernier point est particulièrement important, car ces produits accélèrent la porosité des matériaux, les rendant sensibles au gel avec des fissures et bris de tuiles à la clé. La seule solution consiste à utiliser un nettoyage en douceur avec des produits spécifiques.

Que dit la loi concernant les toitures en fibrociment amianté?

L’utilisation de l’amiante en France a été prohibée définitivement en 1997 (décret 96-1133 du 24 décembre 1996 modifié). Pour autant de très nombreuses toitures en fibrociment, antérieures à cette date, en contiennent. Dans la mesure où il s’agit d’une maison individuelle aucune obligation de désamiantage n’est imposée. Là où l’amiante devient problématique, c’est lors d’un démoussage de toiture par le particulier. Celui-ci n’a ni les compétences, ni le matériel pour faire face à la dissémination des particules éminemment toxiques qui proviennent de la désagrégation du matériau.

Les risques physiques…et juridiques

Vouloir effectuer un démoussage de sa toiture soit même est possible, à la condition d’être en pleine possession de ses moyens et de ne pas être sujet au vertige. Pour autant, il s’agit là d’un exercice non dénué de risques…très nettement augmentés en cas de toiture en fibrociment amianté.

En effet cette dernière est un véritable tueur (voir l’amiante sur l’Institut de Veille Sanitaire) au long cours concernant le cancer, mais à courte échéance pour l’insuffisance respiratoire aiguë.

Lorsque l’on décide de démousser soi-même son toit, l’on s’expose naturellement au risque de chute. Celui-ci est immédiat, mais dans le cas d’une couverture en fibrociment, les risques physiques, évoqués précédemment et concernant la dissémination des fibres, bien que plus sournois n’en sont que plus dramatiques. De surcroit ce risque s’applique aussi à l’environnement, donc aux voisins, aux passants, aux élèves d’une éventuelle école à proximité, etc. Dans ce cas la garantie de se retrouver devant Mr le juge, pour « mise en danger de la vie d’autrui » est quasi-certaine.

Les techniques opératives

Concernant son nettoyage, une toiture est à l’image d’un tableau de maître. Il doit être effectué en douceur pour ne pas détériorer les matériaux. Seule l’utilisation de produits à usage spécifique, appliqués de manière professionnelle, peut garantir un résultat dans la durée. Si de surcroit les matériaux de toiture contiennent de l’amiante, cela relève des sociétés de désamiantage. Seuls ceux-ci peuvent déterminer l’état de la toiture, sa porosité et surtout le taux de désagrégation du fibrociment. Seuls ces experts pourront dire si le toit peut être démoussé et laissé en l’état, ou s’il doit être désamianté. À noter qu’il existe une troisième solution, temporaire, qui consiste à confiner le toit par un bitume élastomère.

Vouloir jouer au bricoleur sur sa toiture, pour économiser quelques centaines d’euros ou amuser ses enfants peut faire de ceux-ci des orphelins, et ce, en faisant abstraction d’une toiture comportant de l’amiante. Aussi le bon sens et l’intérêt financier conseillent fortement de se tourner vers des professionnels ayant les qualifications et certifications requises (Afaq et Afnor).

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Portrait de l'auteur de l'article

Maxime Lefou


Maxime Lefou est consultant et formateur aux risques amiante depuis 2010. Il propose des formations aux professionnels du secteur qui souhaitent se maintenir à niveau face à l'évolution de la réglementation. Pour en savoir plus et contacter Maxime, cliquez-ici.